Plaine d’inondation du Chéran

Se rendre au Fort de Tamié [Geosite70] ou au fort de la batterie de Marthod l’Alpettaz [Geosite70] pour apprécier le sillon alpin sur d’autres sites mais dans cette même configuration structurale.

La plaine d’inondation du Chéran correspond à un secteur où le lit de la rivière est élargi. Cette morphologie se développe à la faveur d’un substrat géologique tendre (présence d’un bassin molassique dans le cœur des Bauges) qui a permis le creusement d’une vaste dépression. Elle est la conséquence de la présence de verrous glaciaires (de la Charniaz et de Lescheraines) qui ont joué le rôle de barrage vis à vis des dépôts morainiques (glaciers locaux et glaciers traversant les Bauges par les cols du Frêne et de Leschaux. Elle résulte de la présence d’une confluence glaciaire encadrée par la présence de barres rocheuses (Urgonien). La présence de ces barres rocheuses est liée à l’existence de chevauchements tectoniques importants : chevauchement du Margeriaz, chevauchement du Nant d’Aillon – Roc des Boeufs d’autres part. Si les morphologies glaciaires (cordons morainiques) et les dépôts lacustres et fluvioglaciaires sont bien présents sur le périmètre, les détails de la mise en place de ces formations sont encore en cours d’étude. Un stade de Lac est par exemple identifié sur tout ce secteur du fait de la présence d’un ancien barrage glaciaire dans la vallée du Chéran.

Autour

Une partie de ce site se développe sur d’anciennes gravières reconverties en plans d’eau de loisirs (baignade, pêche ou activités nautiques). Environ 1,5 millions de m3 de matériaux ont été extraits de cette plaine, conduisant à des travaux d’endiguement : La rivière contrainte dans un profil plus rectiligne a aujourd’hui tendance à s’accélérer et à s’enfoncer dans son lit, menaçant les digues et les infrastructures qu’elle abrite. Différents photos aériennes et cartes anciennes de ce secteur sont disponibles sur le site geoportail.gouv.fr et remonterletemps.ign.fr

Plus

Emprunter le chemin de l’ancien martinet pour rejoindre la cascade du Pissieu (résurgence karstique du plateau de Margériaz) et revenir à flanc de montagne vers le hameau du Villaret rouge.

Utile

Ce site englobe ou est connecté à différents autres géosites ou autre géopatrimoines (molasses alpines (Geos_11), Terrasses fluvioglaciaires d’Attilly (Geos_62), il est aussi le lieu d’exsurgences de différentes sources drainant soit les massifs karstifiés environnant (cascade du Pissieu -Geos_57), soit les terrasses fluvio-glaciaires de la Vallée du Chéran.

Accès

depuis Lescheraines par la base de loisirs des « Iles du Chéran » Depuis les hameaux du Villaret et Attilly (Le Chatelard)Depuis le hameau du Rocher (La Motte en Bauges), chemin au sud du ruisseau de l’enfer

Sur place

Emprunter la passerelle Picot, à proximité du départ du chemin de la cascade du Pissieu, permet d’accéder à la rive droite du Chéran. Un cheminement passant par le plan d’eau de La Motte-en-Bauges est alors possible en terrain plat. Deux autres accès sont possibles par le Châtelard (en passant devant la caserne des Pompiers) ou depuis le hameau du Rocher (La Motte en Bauges)