Cet escarpement rectiligne qui relie le ruisseau de Saint François au Gros Plane s’explique par la présence d’une faille. Il s’agit d’un décrochement (faille verticale qui accommode un déplacement relatif horizontal de 2 compartiments). Le décalage visible de la couche de calcaire urgonien (qui est conforme à la topographie) permet de visualiser le rejet dextre associé à cette faille. Cette faille est aussi reconnue en profondeur par l’exploration spéléologique des réseaux souterrains. Il a été montré qu’elle avait une influence sur la circulation des eaux souterraines en mettant en correspondance des couches calcaires normalement séparées par des couches marneuses imperméables.
Se procurer la carte géologique du massif des Bauges (feuille de Chambéry pour retrouver l’expression cartographique des failles décrochantes.
Aller scruter l’escarpement rocheux en remontant dans le petit bois par la courte piste d’accès qui y pénètre. Vous pourrez observer dans la paroi le passage d’un mystérieux aqueduc relié à une construction verticale. Ce passage creusé dans la roche par la main de l’homme reste sans explication à ce jour.
Ces failles régulièrement présentes sur le massif avec cette même direction doivent correspondre à une forme d’accommodation de la déformation entre les plans de chevauchement. Elle est aussi liée à l’obliquité constatée entre la direction de la convergence (raccourcissement) et l’orientation des failles anciennes, anté-alpine, qui affectent le socle et sa couverture.
Le point d’observation le plus aisé, se trouve sur la route qui relie Arith à Saint-François. La route décrit alors un tracé en baïonnette pour s’adapter au décalage lié à la faille.
Se rendre au point de vue du Crozet [géosite 60] qui permet d’observer le secteur de la faille de Prépoulain avec recul