La combe de Savoie est une vaste dépression, segment du sillon alpin qui souligne la limite entre 2 domaines géologiques, le massif sédimentaire des Bauges à l’ouest, le massif cristallin de Belledonne à l’est. La combe de Savoie se situe sur la zone de décollement (de mouvement) entre des séries sédimentaires de couvertures (Les Bauges constituées principalement de couches sédimentaires marines) et le socle cristallin (Belledonne) appartenant à la croûte continentale européenne. La couverture sédimentaire s’est décollée, plissée et écaillée en surface, alors que la croûte continentale s’enfonçait par subduction vers l’Est sous la plaque africaine. Un soulèvement tardif du massif de Belledonne a réactivé ces structures en provoquant un nouveau glissement de la couverture sédimentaire vers l’ouest. Le contraste rhéologique (séries argileuses très tendres à l’ouest, roches cristallines très résistante à l’ouest) et la fragilisation des roches dans cette importante zone de mouvements tectoniques, ont déterminé le creusement d’un premier réseau hydrographique, une paléo-Isère, vallée moins profonde avec un profil en « V ». Cette vallée a ensuite localisé et concentré les écoulements de glace lors des différentes périodes glaciaires. La glace (+ de 1000 m d’épaisseur) a surcreusé la vallée pour lui donner sa largeur actuelle. Les différences de dureté des roches coté Bauges (alternance de calcaires massifs et de marnes moins résistantes) se traduit par un versant présentant des ressauts au niveau des couches dures (barres calcaires sous le château de Miolans par exemple)
Après le retrait des glaciers, une partie de la dépression fut comblée sur plusieurs centaines de mètres d’épaisseur par des alluvions de l’Isère et de ses affluents, la vallée acquiert alors sa morphologie actuelle à fond plat. L’Isère y divaguait avant son endiguement entre 1830 et 1860). C’est donc aujourd’hui essentiellement une zone de transit des alluvions.
lire l’ouvrage de Maurice Clément qui dévoile toute l’histoire du chantier titanesque de l’endiguement de l’Isère.
Parcourir la combe à vélo par la voie verte qui relie Montmélian à Albertville (La Belle via, V63) ou réaliser une boucle par la route des vignes qui suit le pied de versant.
Les différents stades glaciaires ont laissé des terrasses morainiques à différentes hauteurs. L’évolution post glaciaire des versants a, quant à elle, nappé les pentes d’éboulis et de colluvions qui parachèvent le modelé topographique actuel. Topographie et diversité du substrat sont responsables de l’étagement des productions agricoles et de la spatialisation des terroirs.
La Vallée de l’Isère, entre Montmélian et Albertville
Visitez les différents sentiers thématiques et sites aménagés qui jalonnent ce versant des Bauges, dégustez en caveaux les différents vins de la combe de Savoie, Rafraîchissez-vous dans les anciennes gravières, devenues plans d’eau de loisirs comme celui de Carouge, à Saint-Pierre-d’Albigny.