Le trou de l’enfer, bordé par des flancs abrupts et instables, témoigne de la vitalité des eaux de la Leysse. La rivière entaille depuis le retrait des glaciers le plateau éponyme, qui reliait auparavant les différents versants des reliefs environnants. La rivière rencontre ici des roches tendres (marno calcaires) recouvertes de moraines glaciaires qui offrent peu de résistance à la force de la rivière. La présence de bancs calcaires plissés dans ces séries sédimentaires oblige parfois la rivière à d’élégantes contorsion pour rejoindre l’aval aux portes de Chambéry.
Le lit de la Leysse est jalonné de blocs rocheux « exotiques » par rapport à la géologie des Bauges. Souvent constitués de roches très résistantes (granite, gneiss, schiste, gabbro), ils ont été abandonnés par les glaciers lors du retrait des grands glaciers alpins, ces blocs, issus des moraines glaciaires sont aujourd’hui précipités dans le lit de la Leysse à la faveur de l’érosion des flancs de ce ravin.
Juste à l’amont de sa confluence avec la Leysse, Le ruisseau de Ternèze s’enfonce en canyon dans les calcaires du jurassique. Ternèze 2 est un site de canyoning moins connu que le Canyon de Ternèze dit « du Boyat » mais qui illustre encore la relation entre couche calcaire et présence de canyon.
La possibilité d’inscrire le Trou de l’Enfer dans une boucle au départ de l’agglomération de Chambéry, en reliant le pont du Diable, le Trou de l’Enfer, le canyon de Ternèze et la chapelle du Mont Saint Michel.
En chemin, vous rencontrerez aussi des tufières, issues de sources pétrifiantes. Elles montrent la précipitation de calcaire à partir d’une eau préalablement chargée en carbonates de calcium lors de sa percolation dans les entrailles du massif.
Depuis Saint-Jean d’Arvey (parking au niveau de la salle des fêtes) accès aisé par le chemin du Villard d’en bas, ou par le sentier des vignes, plus accidenté. Accès depuis Curienne par le Chef-lieu avec franchissement du ruisseau de Ternèze au niveau du canyon (attention, le pont du Sordet n’est plus praticable).
Inscrire la découverte du Trou de l’Enfer dans la boucle des passerelles qui permet de découvrir la Leysse et le ruisseau de Ternèze, en passant par le Moulin Pachoud.